Un cadeau d’anniversaire unique…
A l’heure où je rédige ce poste, j’ai 27 ans.
Après l'obtention de mon Master de biologie/ écologie (Gestion des écosystèmes
anthropisés à l’Université de La Rochelle), j’ai voulu me spécialiser dans
l’ornithologie. A la fin d'un contrat de travail dans une station de recherche (et de gestion)
ornithologique en Suisse, j'ai pris la décision de tenter le grand
saut : partir étudier la faune en Antarctique française sur la base de
Dumont d'Urville pendant 15 mois.
J’ai donc candidaté à une offre de contrat VSC proposé par le CNRS de Chizé dès le mois de
Novembre 2014.
Le 3 février 2015, jour de mon anniversaire, je reçois la
nouvelle : « Votre candidature a été retenue, venez passer un entretien le 18
février »!!! Je vous laisse imaginer
la joie de lire un mail pareil lorsque vous êtes au travail !!
Mon
choix s’est porté sans hésitation pour la Terre Adélie. La suite, c'est mon acceptation après l’entretien, puis des tests médicaux et psychologiques. Au mois de juin, c'est officiel. Le CNRS de Chizé m'apprend que je
serais leur prochain VSC Ornitho/Eco en partance pour l’Antarctique sur la base française Dumont d’Urville...
Programme de recherche 109 (IPEV- Chizé)
Ce n’est plus un mystère pour personne (ou presque … ), notre monde actuel subit bien des changements
climatiques importants.
Pour
mesurer ces changements, les oiseaux et les mammifères marins de ce programme sont utilisés comme indicateurs de ces changements dans
l’océan austral.
Au total, ce
sont 25 espèces de grands prédateurs qui sont suivis dans ce
programme (présents sur 4 districts Antarctique et subantarctique: la
Terre Adélie, l’archipel de Kerguelen, l’île de Crozet et l’île d’Amsterdam)
depuis prêt de 50 ans. Les informations recueillies par individu et par
population sur le long terme, permettent
de créer des modèles prédictifs sur l’avenir des écosystèmes marins ainsi que des
prédictions sur les effets des changements climatiques à venir.
Je serais chargé pour cette 66ème
mission en Terre Adélie, d’effectuer des prises
d’échantillons sur les espèces présentes, d’évaluer leur succès reproducteur ou
encore de faire des observations comportementales. Il sera aussi nécessaire
pour certaines espèces de continuer le
relevé des données de transpondage (suivi
des déplacements en période d’alimentation ou de reproduction ).
Les données déjà récoltées depuis 50 ans sur
le Manchot empereur révèlent déjà que cette espèce se trouve en danger pour les
années futur à cause des changements climatiques (d’ici 2100, si les conditions
continues de s’aggraver, cette espèce pourrait disparaître).
Tchao la civilisation et la Terre
verte pour les mois à venir !!!
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